ÊTRE DANS LE DON
- Sabby Energie
- il y a 11 heures
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Il y a des moments dans la vie où une action, un choix, une présence, dépasse la logique.
Je pourrais être fatigué(e), débordé(e), en manque de temps ou de moyens… et pourtant, quelque chose en moi me pousse à être là, à donner, à offrir. Pas parce que je dois, mais parce que c’est juste pour moi et je le fais en conscience
Dans ces moments-là, je ressens que ce que je fais prend une autre dimension. Comme si le simple geste devenait un acte sacré. Pas parce qu’il est grand, visible ou reconnu. Mais parce qu’il est offert avec le cœur, dans la conscience.
Redécouvrir le sens du sacrifice
Le mot sacrifice peut sembler lourd et s’apparenter à de la soumission. Mais quand je découvre qu’il vient du latin sacrum facere, qui signifie rendre sacré, alors tout change.
Ce n’est plus une souffrance ou un renoncement imposé. C’est un acte que je choisis d’offrir, un geste que je rends sacré par la qualité de ma présence.
Quand je veille un enfant malade alors que je suis à bout…
Quand je soutiens un proche sans rien attendre…
Quand je me rends disponibles aux autres malgré l’épuisement
Quand je mets de côté mes envies immédiates pour honorer un engagement de l’âme…
Quand je me choisis plutôt que de subir malgré les conséquences qui pourraient en découler
Si je le fais dans la conscience et avec sincérité, alors cela devient un sacrifice sacré, non pas une perte.
Don de soi : une guidance sacrée
Être dans la justesse du don :
Le don est juste que s’il est sincère, authentique, et conscient.
Je dois pouvoir sentir intuitivement quand je dépasse mes limites et quand je commence à m’oublier ou à me forcer. Car sinon ce n’est plus un don, c’est une fuite, un masque, ou une attente cachée. La justesse du don, est désintéressée mais c’est savoir aussi me reconnaître et me respecter tout en offrant.
Dire non quand mon cœur me dit non.
Dire oui quand mon cœur me dit oui.
Donner, ce n’est pas toujours grand. Parfois, c’est un regard plein de chaleur, une parole simple, un silence respectueux, une attention, un sourire. Parfois, c’est aussi ne rien faire, mais être là, pleinement. Et cela touche, profondément.
Il y a mille manières de donner.
« Nous ne saurons jamais tout le bien qu’un simple sourire peut faire. » — Mère Teresa
Mais avant tout, ce n’est pas l’action en elle-même qui compte, mais la conscience qui l’accompagne.
Je peux par exemple choisir de rester aux côtés de quelqu’un qui a besoin d’écoute, alors que j’aurais préféré me reposer, ou avancer sur un projet personnel. Ce choix peut être un véritable acte sacré, si je le fais en élan de cœur, dans une ouverture sincère. On parle alors de sacrifice, au sens étymologique du terme.
Mais ce même acte peut devenir une source de frustration si je le fais en me niant, en pensant devoir me soumettre par obligation ou culpabilité. J’envoie et j’alimente alors des énergies lourdes et cela signifie que je n’ai pas su m’observer et m’écouter. Ce n’est plus un acte sacré, mais un effort douloureux dicté par l’égo, par peur du rejet, par besoin de reconnaissance, ou par habitude de m’effacer.

C’est pourquoi l’observation de soi, l’écoute de mon intuition, et la reliance à plus grand que moi sont essentiels. Car le vrai don de soi est une réponse profonde à ce qui est juste, ici et maintenant, soit pour moi, soit pour l’autre.
Prenons l’exemple d’une maman épuisée par les nuits écourtées de son bébé d’un an. Elle sent qu’elle n’en peut plus, que son corps réclame du repos. Et pourtant, au fond d’elle, quelque chose lui dit de rester là, de veiller sur ce petit être encore en transition. Elle choisit de sacrifier son confort, elle pourra entendre des conseils comme « tu dois être ta priorité » mais pour elle cela sonne juste de rester présente pour son enfant. Malgré l’épuisement, elle sait, elle ressent que c’est ce qu’elle doit faire et cela n’a pas de prix ! Ce sacrifice est vécu en conscience, dans un acte d’amour profond. Ainsi, elle rend sacré son geste. Cette conscience et ce don lui donne une force qu’elle n’aura jamais cru pouvoir avoir et transmettre !
Dans ce même exemple, une maman pourrait également décider de veiller et rester avec son petit d’un an, elle se sent aussi épuisée mais sent qu’elle atteint une limite et qu’elle peut disjoncter à tout moment. En conscience elle choisit de s’écouter, d’écouter ses limites et de se donner le temps nécessaire pour aller mieux. En faisant cet acte sacré, elle recharge ses batteries et peut par la suite apporter tout l’amour nécessaire à son bébé.
Les 2 situations sont justes car elles sont dictées par la conscience et l’écoute intérieure. Pour un même exemple, il y a plusieurs solutions mais la bonne réponse sera celle du Cœur.
Toutes les solutions peuvent être justes, mais la plus juste est intuitive. Suivre l’élan du cœur, c’est accepter d’avancer sans tout comprendre, de dire oui sans preuve, ou de dire non sans raison apparente. Et de découvrir après coup pourquoi c’était juste.
Il n’y a pas de règle figée. C’est le discernement intérieur, ancré dans la conscience, la justesse du moment et le respect de soi et de l’autre, qui fait toute la différence.
Mais alors, comment faire lorsqu’au sein d’un même foyer, plusieurs êtres ressentent, au même instant, un besoin profond, vital, sincère ?
C’est là que tout peut devenir délicat. Prenons l’exemple de cette maman. Elle ressent l’appel de veiller sur son bébé… mais aussi celui de prendre un moment pour elle, pour se retrouver, respirer, se recentrer.
Et si, dans le même temps, son bébé vit lui aussi un besoin profond, celui d’être en lien, d’être soutenu par la présence rassurante de sa figure d’attachement… alors que faire ?

C’est ici que l’observation devient une boussole précieuse.
Observer… mon besoin.
Observer… celui de l’autre.
Si je suis dans un cas similaire ou nous sommes plusieurs à émaner un besoin profond, alors ressentir., comparer sans juger, peser sans culpabilité m’aideront beaucoup à suivre mon intuition et la voie/voix la plus juste.
Je peux ainsi me poser ces questions pour m’aider :
Quel besoin est prioritaire ici et maintenant ?
Suis-je en mesure de faire un pas et de suspendre mon besoin pour honorer celui de l’autre/des autres ?
Si oui, alors le sacrifice n’est plus une perte. Il devient offrande et sacré.
Sacrifier un instant mon besoin, pour sanctifier celui de l’autre, c’est parfois la voie la plus juste. Et parfois non. Mais seul le ressenti profond, ancré dans l’instant présent, peut en décider.
Discerner besoin profond et ruse de l’égo
« Le cœur a ses raisons que la raison ignore » – Pascal

Le mental veut avoir raison. Le cœur veut être vrai.
Quand je suis dans l’égo, j’ai besoin d’arguments, de logique, de sécurités. Je veux comprendre, contrôler, valider.
Mais quand je suis dans le cœur, je sens. Je ne sais pas forcément où je vais, mais je sais que j’y vais pour les bonnes raisons.
C’est le saut de la foi. Et c’est dans cet élan que je découvre qui je suis vraiment.
Cette confiance intime me porte. Suivre ma foi me demande d’accepter d’avancer sans savoir où je vais ni pourquoi et de le comprendre seulement une fois l’acte engagé.
Ce n’est pas ce que j’ai fait ou ce que j’ai décidé de faire qui est juste ou faux, mais bien la conscience qui accompagne mon choix.
L’égo peut me convaincre que ma fatigue est un besoin prioritaire, alors qu’en réalité, c’est un prétexte à ne pas se donner. Il peut me parler d’être ma priorité, que sans l’écoute de mon bien-être je ne pourrai pas donner. Ce qui est juste mais qui peut être aussi une ruse.
À l’inverse, il peut aussi me pousser à me sacrifier pour "faire bien" ou "ne pas culpabiliser", alors que mon vrai besoin serait de dire stop.
Et pour savoir ce qui est le plus juste, la solution est d’ouvrir mon regard intérieur. Il m’est essentiel d’être en mesure de discerner ce qui résonne le mieux selon les contextes et l’observation intérieure. Je dois savoir me laisser guider et écouter mon intuition. Tout vient toujours de mon intérieur !
Pour savoir si je suis guidé(e) par l’égo ou par le cœur, je suis invité(e) à :
Écouter mon intuition, non les raisonnements mentaux.
Me mettre vraiment à la place de l’autre, avec empathie.
Observer si l’action envisagée me nourrit où me vide. Je peux être épuisée à l’idée de .. mais être conscient(e) que cela est juste et ressentir que cela me nourrit !
J’abandonne ainsi le contrôle, et je regarde avec les yeux de l’esprit. Je me reconnecte à la compassion vraie : pas celle qui m’épuise, mais celle qui m’élève et élève les personnes concernées, même si l’acte semble “dur”.
« Ce n’est pas ce que l’on donne qui compte, mais l’amour avec lequel on donne. »— Mère Teresa
Une force plus grande me porte

Dans ces instants où je suis aligné(e) avec le vrai don, je sens que je ne suis pas seul(e) car une force invisible m’anime, comme si la vie elle-même me portait. Peu importe le nom que je donne à cette force et peu importe mes croyances, je dois comprendre qu’il existe une intelligence universelle omniprésente, omnisciente, et omnipotente tout autour de moi. Cette énergie est partout. Elle répond à des lois universelles qui, lorsqu’elles sont respectées, m’apportent harmonie et équilibre.
Même si je n’ai pas les moyens matériels, physiques ou le temps nécessaire, voir même que le don me semble impossible ou difficile, je peux choisir l’élan de donner et d’aider. Je dois avoir foi dans le fait que je serai porté(e) par une énergie intérieure pour me maintenir debout et me permettre d’aller au bout des choses.
Comme si l’amour ou la foi transformait ma fatigue en lumière et énergie.
Et souvent, je découvre que ce que j’ai donné… je le reçois ensuite sous une autre forme. Parfois pas tout de suite. Parfois de manière totalement inattendue. Mais c’est là.
Lorsque le sacrifice vient du cœur, une force invisible me soutient.
« Donnez, sans vous appauvrir, car vous vous enrichissez d’un bien plus précieux : l’amour, la lumière, la vie. » — Omraam Mikhaël Aïvanhov
Le retour invisible du don
« Il n’y a pas de plus grand amour que de se donner soi-même. Pas seulement ce qu’on possède, mais soi-même. »— Mère Teresa
Lorsque je suis dans l’amour, le don de soi, ce que je reçois en retour est bien plus précieux : le regard de mon enfant, une complicité sincère, un sourire lumineux, ou une sensation intérieure d’avoir accompli quelque chose de grand, d’unique. Ce don-là, même silencieux, est transformateur. C’est tout un échange qui se met en place : ce que je donne, je le reçois, pas forcément tout de suite, ni de la même manière, mais de façon plus profonde.
Le fait de donner me place dans une énergie d’abondance. Si je n’ose pas, ne veut pas, ou bien si j’attends d’avoir ceci ou cela ou de me sentir comme ceci ou cela pour être dans le don, je suis dans une énergie de manque et jamais je n’agirai ni n’attirerai à moi le retour bénéfique du don véritable. Je ne ferai non plus jamais rien, perdu dans des attentes et une illusion sur les choses.
J’évite ainsi les pensées nocives et bloquantes telle que :
« Il faut me prioriser » qui diffère de « je sens que je dois m’écouter »
Si j’avais de l’argent, j’aiderais plus les autres mais là je ne peux pas
Si je n’étais pas si épuisée, je resterai et veillerai plus sur …
Quand je serai en forme, j’irai aider …
Si j’étais meilleure en … j’écrirais un livre, je construirais / ferais …
Ce type de raisonnement me limite et m’enferme dans la condition dans laquelle je suis et que j’aimerais transcender. Le seul moyen de contrer cela et d’être dans l’action et dans le don.
« Celui qui donne avec amour reçoit toujours plus que ce qu’il a donné, mais il le reçoit dans un autre plan, souvent bien plus élevé. » — Omraam Mikhaël Aïvanhov
La prière comme outil de guidance

Dans ces moments de choix ou de don, pour discerner, pour sentir ce qui est juste, je peux me tourner vers plus grand que moi et prier pour être aidé(e), guidé(e).
Non pas pour demander ce que je veux, mais pour demander à être aligné(e) avec ce que la Vie veut à travers moi. Je peux ainsi demander, selon ma foi, à l’univers, dieu, aux êtres de lumières :
"Montre/z-moi comment voir à travers Tes/Vos yeux.
Aide/z-moi à ressentir ce qui est vrai et juste.
Inspire/z-moi les gestes, les mots, les silences qui honorent Ta/La présence divine.
Afin que je sache et que je me laisse guider, dans l’humilité, l’abandon et la foi."
Je demande à voir ce qui est juste, à sentir si c’est mon égo qui parle ou si c’est mon cœur, mon âme, la voix de l’amour.
C’est ça, la reliance. Se laisser guider, dans l’humilité. Puis agir en conscience, avec confiance. C’est ce qui transforme le plus petit des gestes en un acte sacré, porteur d’un pouvoir d’amour infini.
Les mots des guides spirituels
« Le don est sacré. Il révèle de votre compétence et vous apporte bien plus que le simple fait de donner. C’est une loin d’échange, il est une fréquence élevée dans cet équilibre qu’est la vie sur terre. Pourquoi ? car il est vecteur d’un mouvement, il ne se limite pas qu’à une action mais engendre une succession d’influence positive autour de lui.
Nous nous expliquons : ne voyez-vous pas les effets d’un simple geste désintéressé et de la portée qu’une seule action peut avoir sur tout un tas de personnes.
Tout est don à partir du moment où cela est fait avec le cœur.
Mais rien ne l’est lorsqu’il est motivé par un désir fourvoyé.
Ne vous y méprenez pas, la plupart des actions et dons réalisés ne le sont pas pour les bonnes raisons, et sont conditionnés. Réfléchissez bien au sens de ce que vous faites et pourquoi vous le faites. Beaucoup de choses pourront alors changer.
La conscience dans ce que vous faites prime, l’intention qui en émane est un combustible qui donnera l’énergie nécessaire pour sa propagation à plus grande échelle ou à plus grand nombre.
Soyez vigilants, patients, ayez foi et soyez convaincus que tout ce qui est fait avec le cœur sera récompensé. Non parce que cela se doit mais parce que cela est une loi. Autrement dit, n’attendez pas de l’être pour le faire mais bien faites le sans attente pour l’avoir. Le comment ni le pourquoi n’est pas de votre ressort, laissez-vous simplement guider ! »
Conclusion : le don comme chemin d’éveil

Le véritable don naît d'une certitude intérieure : je sens que c'est juste et cela transcende la logique. Qu'il s'agisse de me dévouer ou de savoir m'écouter, chaque choix conscient devient sacré lorsqu'il émane du cœur plutôt que du calcul.
Ce chemin révèle une loi universelle : donner avec amour ouvre toujours à de l’abondance. La valeur du don réside dans l'intention pure, non dans l'action en elle-même.
La clé est ce discernement subtil entre mon égo qui craint de manquer et mon cœur qui ne demande qu’à donner
En cultivant cette écoute intime, mes gestes - même petits - deviennent des portes vers plus grand que moi. Ils me relient à cette intelligence universelle où donner et recevoir ne font qu'un.
Ainsi, le don cesse d'être un acte pour devenir un état d'être : la joie profonde de circuler dans le grand flux de la Vie.
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